Le Japon redémarre son nucléaire

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Quatre ans après Fukushima, le Japon redémarre son nucléaire.

 

 

C'est le premier signe du redémarrage des centrales nucléaires au Japon. L'alimentation en combustible du réacteur 1 du site de Sendaï a commencé le 7 juillet 2015. Toutes les centrales du pays avaient été arrêtées suite à l'accident de Fukushima. Redémarrage, mais les opposants au nucléaire ne désarment pas.

L'Agence de régulation du nucléaire a donné son accord. Si tout va bien, la tranche 1 de la centrale de Sendaï pourra fournir de l'électricité en août. Pendant quatre jours, les techniciens vont charger le réacteur de 157 barres de combustible. Les contrôleurs de l'Agence repasseront vérifier la qualité du chargement avant de donner leur feu vert au redémarrage.

Le Japon tourne donc la page, revient au nucléaire mais en douceur. Après Fukushima, le 11 mars 2011, les 54 réacteurs ont été arrêtés. Onze vont être démantelés car endommagés (l'ensemble du site de Fukushima, soit six réacteurs) ou trop vieux. Or aujourd'hui les autorités japonaises voudraient couvrir 20% de leur besoin énergétique par le nucléaire. Le gouvernement pense y arriver en deux ans.

C'est faire peu de cas de l'avis de la population japonaise, toujours très critique, mais nettement moins écoutée qu'en 2011. Les antinucléaires contestent notamment la prétendue sévérité des nouvelles normes (Lien en anglais). Elles n'imposent pas selon eux de double paroi, ni de récupérateur de combustible en cas de fusion du réacteur. Enfin il n'existe pas de plan d'évacuation de la population en cas d'accident.

«Quand on sait que ces deux réacteurs sont situés dans une zone littorale à risque sismique élevé et à proximité d'un énorme volcan, on se dit que les leçons à tirer de Fukushima sont plus pertinentes que jamais», écrit du reste Greenpeace.

Le tribunal a donné raison aux écologistes. Et la procédure de redémarrage est bloquée pour deux réacteurs, à Takahama. Deux réacteurs qui devaient suivre ceux de Sendaï.
Le gouvernement de Shinzo Abe aura du mal à relancer l'ensemble du parc en deux ans.

Source : France TV